Universit�� Clermont Auvergne_老虎机游戏

Mod��lisation des capacit��s de dispersion par le vent de l��esp��ce invasive Spathodea campanulata dans les ?les de la Soci��t�� (Polyn��sie fran?aise)_老虎机游戏

Aurelie.LAMBERT@uca.fr (Aurelie LAMBERT) — Sun, 28 Apr 2024 22:00:00 GMT

Les invasions biologiques sur les ?les oc��aniques sont souvent la premi��re cause d��rosion de la biodiversit�� native (ensemble des esp��ces insulaires pr��sentes naturellement avant la colonisation humaine). La connaissance des m��canismes facilitant les invasions biologiques en milieu insulaire est donc un ��l��ment important des strat��gies de conservation de cette biodiversit��. Parmi ces m��canismes, la connaissance des capacit��s de dispersion des esp��ces v��g��tales dites invasives est un point important.
Cependant, il est souvent difficile de mesurer in situ ces capacit��s de dispersion au-del�� de quelques kilom��tres. De fait, ces distances de dispersion sont souvent sous-��valu��es, ou ind��termin��es. Ceci contribue �� une m��connaissance des territoires insulaires pouvant ��tre affect��s par les invasions biologiques. Le tulipier du Gabon (Spathodea campanulata) est un arbre originaire d��Afrique centrale et introduit sur Tahiti en 1932, une ?le de l��archipel de la Soci��t�� (Polyn��sie fran?aise).
Cet arbre produit annuellement plusieurs milliers de graines ail��es pouvant ��tre prises en charge par des vents de faibles vitesses. Depuis plusieurs d��cennies, cet arbre a colonis�� de nombreuses vall��es tahitiennes, et des peuplements de tulipiers sont aussi observ��s sur d��autres ?les de la Soci��t��, causant �� la fois des nuisances pour les esp��ces end��miques mais aussi des probl��mes au niveau des ��quipements urbains (emb?cles et inondations, dommage aux toitures, etc.).

Dans cette ��tude, nous avons utilis�� un mod��le de transport atmosph��rique nomm�� Computing Atmospheric Trajectory tool (CAT) utilisant diff��rentes composantes temporelles et spatiales de vent (oblique, verticale et horizontale) rencontr��es dans la r��gion oc��anique des ?les de la Soci��t�� sur une dur��e de 4 mois. L��objectif principal ��tait de d��terminer si des graines de l��arbre envahissant Spathodea ��taient capables d��atteindre, �� partir de Tahiti, d��autres ?les de la Soci��t��. Diff��rentes conditions atmosph��riques ont ��t�� utilis��es (vitesse et dynamique des vents, pr��cipitations, temp��ratures) ainsi que la vitesse de chute des graines et la topographie des ?les volcaniques.

Nos r��sultats montrent que la majorit�� des ?les sont susceptibles de recevoir des graines en provenance de Tahiti et ceci jusqu�� une distance de 1364 km. Ce r��sultat est conforme �� la distribution g��ographique de Spathodea observ��e sur les ?les de l��archipel. Nos simulations montrent ��galement que les altitudes atteintes par les graines dans la colonne d��air n��exc��dent pas 2500 m, une altitude o�� les temp��ratures ne sont pas l��tales pour l��embryon des graines, garantissant ainsi le pouvoir de germination des diaspores dispers��es �� longue distance.

Pourquoi est-il important de voter aux ��lections europ��ennes ?_老虎机游戏

Opaline.MARTRAIX@uca.fr (Opaline MARTRAIX) — Tue, 23 Apr 2024 22:00:00 GMT

En juin 2024, les citoyens des 27 ?tats membre de l��Union europ��enne (UE) vont choisir les 705 d��put��s qui si��gent au Parlement europ��en. Ces ��lections sont importantes pour deux raisons principales.
?

Parce que le Parlement europ��en est l��institution la plus d��mocratique de l��Union europ��enne et qu��il repr��sente les citoyens de l��UE

L��UE fonctionne gr?ce �� diff��rentes institutions, mais le Parlement europ��en est la seule qui est ��lue au suffrage universel direct, depuis 1979. Les parlementaires repr��sentent les citoyens de l��Union dans les diff��rents votes qu��ils ��mettent, dont l��investiture du prochain Pr��sident de la Commission europ��enne. C��est la Commission qui propose l��ensemble des textes qui seront ensuite adopt��s et deviendront obligatoires pour les ?tats. La vie politique de l��Union n��est pas la m��me selon la composition du Parlement et les d��cisions prises par l��UE sont d��pendantes des choix faits par les citoyens europ��ens. Un taux d��abstention important est de nature �� fragiliser la l��gitimit�� du Parlement europ��en et �� renforcer le r?le d��institutions moins d��mocratiquement d��sign��es.

Repr��sentation sch��matique du processus d��cisionnel dans l��Union europ��enne (inspir��e de l'illustration de l'article d��di�� du site Touteleurope.eu)

Parce que le Parlement europ��en a beaucoup plus de pouvoirs qu��on ne le pense g��n��ralement

Le Parlement d��tient le pouvoir l��gislatif avec le Conseil de l��Union europ��enne (o�� si��gent 27 ministres repr��sentant chacun leur ?tat). Ces deux institutions ont le plus souvent des pouvoirs identiques : pour qu��un texte soit vot��, il faut qu��elles se mettent d��accord et aucune des deux ne peut imposer sa d��cision �� l��autre (proc��dure de cod��cision). Les textes adopt��s ont souvent des cons��quences importantes pour les citoyens, comme par exemple la loi europ��enne sur le climat[1].

Le Parlement a ��galement d��importants pouvoirs de contr?le. Il peut cr��er des commissions d��enqu��te ou des commissions sp��ciales sur les sujets qui lui paraissent importants[2].

Enfin, le Parlement europ��en exerce une influence sur la politique internationale. Les r��solutions qu��il adopte sont regard��es avec int��r��t. Il appara?t particuli��rement en pointe sur la question de la protection des droits fondamentaux et des valeurs, comme le symbolise le prix Sakharov, qu��il accorde chaque ann��e �� une personne ou une organisation qui a apport�� une contribution exceptionnelle �� la d��fense de la libert�� de penser.
?

[1] OLIVIER Arthur, ? Qu��est-ce que le Pacte vert pour l��Europe ? ?, Touteleurope.eu, 25 janvier 2024, disponible en ligne : https://www.touteleurope.eu/environnement/qu-est-ce-que-le-pacte-vert-pour-l-europe/

[2] Par exemple la commission d��enqu��te sur les ing��rences ��trang��res dans l��UE et les ?tats membres.

S��allier, une carte pour les h?pitaux de proximit�� afin de restaurer leur attractivit��_老虎机游戏

Clementine.BEAUDOUX@uca.fr (Clementine BEAUDOUX) — Sun, 21 Apr 2024 22:00:00 GMT

??On sait qu��il y a urgence??, r��affirmait r��cemment Fr��d��ric Valletoux, ministre d��l��gu�� la Sant�� dans les colonnes du Parisien, urgence notamment �� lutter contre les d��serts m��dicaux qui touchent 85?% du territoire fran?ais. ??Parmi tous les probl��mes que nous avons �� r��soudre, l��h?pital est en haut de la pile??, affirmait quelques semaines auparavant le Premier ministre Gabriel Attal.

En moyenne, le taux d��hospitalisation en milieu rural est inf��rieur de 8?% �� celui des zones urbaines, principalement en raison du d��ficit en h?pitaux de proximit��. Les ??h?pitaux de proximit��?? repr��sentent pourtant un pilier essentiel pour assurer l��accessibilit�� et la qualit�� des services m��dicaux dans les r��gions ��loign��es des grands centres urbains.

Une proc��dure de labellisation a ��t�� mise en place par la loi d��Organisation et de transformation du syst��me de sant�� du 24?juillet 2019. 276 ��tablissements ��taient ainsi recens��s dans l��Hexagone et dans les d��partements et r��gions d��outre-mer fin 2022. S��ils assurent une pr��sence m��dicale locale partout sur le territoire, ces ��tablissements ont aussi pour objectif d��inciter les professionnels d��un territoire �� coordonner leur r��ponse sanitaire et m��dico-sociale.

Toutefois, ces structures luttent pour maintenir leur attractivit�� aupr��s des m��decins et des professionnels de sant��. En raison de leur situation g��ographique, de leurs moyens limit��s et de leurs conditions de travail exigeantes, elles peinent �� rivaliser avec les opportunit��s offertes dans les grands centres urbains. C��est un v��ritable cercle vicieux?: le manque de personnel entra?ne une diminution de la qualit�� des soins, ce qui �� son tour rend l��tablissement moins attractif pour les professionnels de sant�� jusqu�� l��ventuelle fermeture de certains services.

Ce d��ficit d��attractivit�� affecte tout autant la sant�� et le bien-��tre des populations locales, que des soignants pr��sents, soumis �� des conditions de travail plus d��licates. Nos travaux explorent une solution qui semble faire ses preuves?: l��alliance strat��gique entre ��tablissements.

Des ��quipes reboost��es

Une alliance strat��gique d��signe, de fa?on g��n��rale, une collaboration formelle entre deux entit��s autonomes qui s��engagent dans une relation �� long terme. Leur but?: r��aliser des objectifs communs tout en maintenant leur ind��pendance organisationnelle. C��est souvent un moyen de faire face �� des contraintes institutionnelles, de r��duire l��incertitude, et de composer avec la concurrence. C��est aussi une fa?on d��obtenir des ressources strat��giques consid��r��es comme rares, en comp��tences, ��quipements ou financements.

Alors que l��h?pital rural souffre aussi d��un d��ficit d��image, g��n��rant un manque de confiance de la population, l��alliance strat��gique peut concourir �� redorer ce blason terni. Elle peut par exemple conduire �� la mise �� disposition de professionnels entre les ��tablissements, une coop��ration sur la gestion de lits, ou encore une organisation efficace des transferts de patients.

C��est ce que nous avons pu observer avec deux centres hospitaliers implant��s dans des territoires faiblement dot��s en m��decins qui ont choisi de conclure un partenariat depuis juin 2019. Ils disposent aujourd��hui d��une direction commune qui a par ailleurs int��gr�� plusieurs Ehpad dans son giron. L��alliance tombait �� point nomm�� selon ce chirurgien qui d��barquait alors?:

??J��ai trouv�� une situation catastrophique en arrivant. J��ai d��marr�� de z��ro, les infirmi��res n��taient pas form��es �� la chirurgie orthop��dique, le bloc n��tait pas ��quip�� Mais j��ai ��t�� accueilli comme un h��ros, l��quipe ��tait ultra-motiv��e, c��est ce qui m��a boost��??

Car si l��attractivit�� reste faible pour le personnel m��dical, les ��quipes en place ont �� c?ur de d��fendre les valeurs hospitali��res. Un membre de la direction g��n��rale explique?:

??Les gens sont attach��s au mur, �� leur service??

Certains membres du personnel retrouvent m��me des arguments en faveur de l��exercice en territoire rural, comme ce cadre de sant��?:

??Ce qui est bien dans un ��tablissement p��riph��rique, c��est la facilit�� un peu �� tout?: �� la direction et aux professionnels. Les ��changes sont faciles et on conna?t tout le monde.??

Faire face �� la concurrence

Si les ��quipes semblent convaincues, cela a ��t�� un long combat pour que la patient��le le devienne. Un membre de la direction constate?:

??L��attractivit�� est probl��matique?: il faut se battre pour remplir. Il y a une fuite des patients vers les chefs-lieux des d��partements limitrophes.??

Un cadre de sant�� ajoute?:

??Le probl��me, c��est l��image de l��h?pital rural?: il y a un manque de confiance de la population??

Il a fallu, pour y rem��dier, retrouver la confiance des m��decins g��n��ralistes ??qui ne voulaient pas envoyer leurs patients vers le centre hospitalier?? comme en t��moigne le chirurgien d��j�� cit��. Les premiers bilans tir��s par un m��decin d��une nouvelle unit�� d��addictologie sont tr��s satisfaisants?:

??L��hospitalisation semble plut?t appr��ci��e, bien per?ue et b��n��fique pour les patients. Notre travail c��est de d��dramatiser les choses, de cr��er un climat de confiance. Pour le patient, mais aussi pour les familles qui le souhaitent.??

En d��finitive, nos travaux mettent en ��vidence que les h?pitaux ??alli��s?? deviennent plus efficaces, assurent une continuit�� du parcours de soins et offrent une qualit�� de soins am��lior��e. L��alliance strat��gique permet ��galement d��attirer des m��decins, de d��velopper de nouveaux services et de rationaliser les co?ts afin de faire face aux concurrents priv��s et au CHU qui attirent une part non n��gligeable de la patient��le.

Il semble aujourd��hui difficile voire impossible pour un h?pital d��adopter une strat��gie purement individualiste, ne serait-ce qu�� cause des attentes de coordination du r��gulateur, qui encourage voire oblige les ��tablissements �� coop��rer. Dans un contexte o�� les d��fis de sant�� sont donc de plus en plus complexes et interconnect��s, l��alliance strat��gique entre h?pitaux appara?t comme un outil indispensable pour garantir la p��rennit�� et la qualit�� du service public de sant��, partout en France.

Anne Albert-Cromarias, Directrice Acad��mique et de la Recherche. Enseignant-chercheur HDR en management strat��gique, ESC Clermont Business School et Catherine Dos Santos, Professeur de Management Strat��gique, ESC Clermont Business School

Cet article est republi�� partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l��article original.

Les choix de placement vert d��pendent aussi des ��motions_老虎机游戏

Clementine.BEAUDOUX@uca.fr (Clementine BEAUDOUX) — Sun, 21 Apr 2024 22:00:00 GMT

Un sondage r��alis�� aupr��s d��un panel repr��sentatif de la population fran?aise indique que 82?% des interview��s s��inqui��tent face au changement climatique. 86?% estiment que le r��chauffement climatique est un ph��nom��ne qui s��acc��l��re. Devant cet enjeu majeur, certains comportements individuels, tels que la consommation excessive de viande ou le recours au transport a��rien sont questionn��s. Des personnes d��cident de ne plus emprunter ce mode de transport, un ph��nom��ne qui porte le nom de flygskam, un mot su��dois qui d��signe la honte de prendre l��avion pour des raisons ��cologiques.

D��autres modes d��action sont possibles. Ainsi, investir dans des fonds actions verts (green equity funds) peut aussi ��tre per?u comme une fa?on d��agir de fa?on positive en faveur de l��environnement. Un tel investissement est, en effet, r��put�� contribuer �� ??sauver la plan��te?? en r��allouant prioritairement les fonds investis vers des entreprises environnementalement vertueuses. Ainsi, la l��gislation a ��volu�� de fa?on significative en Europe pour favoriser l��investissement durable. Pour cela, une taxonomie verte a ��t�� propos��e, ainsi que des standards pour les obligations vertes, des normes de divulgations d��information (CSRD) et de reporting (ESRS)

Quel accueil pouvait recevoir ces initiatives publiques?? Pour apporter des ��l��ments de r��ponses nous nous sommes int��ress��s �� l��influence qui pouvait exister entre les ��motions relatives �� l��environnement et les d��cisions d��investir ou non dans des fonds dits verts, dans une ��tude r��cente Par investissement dans un fonds vert, nous entendons investissement dans un fonds action vert engag��, de type article 9 au sens de la SFDR.

La d��cision financi��re n��est-elle que rationnelle??

Nous avons plus pr��cis��ment ��tudi�� deux ��motions, l��une n��gative et l��autre positive. L��motion n��gative, l��coanxi��t��, correspond �� la d��tresse ��motionnelle produite par les crises climatiques et ��cologiques, et est li��e �� du stress, de la peur et des inqui��tudes par rapport aux aspects environnementaux et peut constituer une menace pour la sant�� mentale. Pour donner une id��e de l��ampleur du ph��nom��ne, on peut se r��f��rer �� une enqu��te aupr��s de 10?000 enfants et jeunes adultes de dix pays diff��rents souligne que 59?% d��entre eux sont tr��s ou extr��mement inquiets concernant le changement climatique. Du c?t�� de l��motion positive, nous nous sommes int��ress��s aux personnes se sentant particuli��rement proches de leur environnement naturel.

Des ��tudes ont montr�� que des pratiques pro-environnementales comme l��conomie des ressources naturelles ou le recyclage sont reli��es �� ces deux ��motions. Cependant, aucune recherche n��avait ��t�� jusqu��alors men��e sur les comportements financiers. La th��orie moderne de la finance consid��re en effet que les d��cisions d��investir sont enti��rement mues par les crit��res de rentabilit�� et de risque de l��investissement. L��individu est rationnel et ces ��motions sont r��put��es n��avoir aucune influence sur ces actions.

Afin de mesurer l��impact de ces deux ��motions sur les d��cisions financi��res, nous avons interrog�� 340 investisseurs fran?ais ??verts?? et 331 ??non verts??, ayant par ailleurs des caract��ristiques similaires en termes d��?ge, de sexe et de localisation g��ographique en France. L��chantillon des 671 r��pondants a une moyenne d��?ge de 50?ans, 50,7?% sont des femmes, ont un niveau d��ducation moyen BAC+2, et les foyers gagnent en moyenne un montant tr��s proche de celui fourni par les statistiques de l��Insee concernant la population fran?aise. La valeur moyenne du portefeuille des investisseurs interrog��s est de 10?373 euros. Concernant les investisseurs verts, ils d��tiennent en moyenne 974 euros de fonds verts, ce qui repr��sente 7,6?% de leur portefeuille total.

Nous trouvons, toutes choses ��gales par ailleurs, que les ��motions concernant l��environnement sont significativement li��es au fait d��investir dans des fonds verts. Ainsi, les personnes les plus ��co-anxieuses, ou qui se sentent le plus connect��es �� la nature (les deux n��tant pas exclusifs) ont une probabilit�� plus importante d��tre des investisseurs ??verts??. Nous trouvons ��galement qu��il n��y a pas d��interaction entre ces deux ��motions, l��une positive, l��autre n��gative et qu��elles sont relativement ind��pendantes dans la mesure o�� leur influence combin��e n��a pas d��impact.

Par ailleurs, au-del�� des ��motions, le fait de disposer de connaissances financi��res plus cons��quentes que la moyenne, ou d��un montant de portefeuille plus ��lev��, sont des facteurs explicatifs ��galement importants dans la d��cision. Notre recherche r��v��le que l��effet des ��motions vient s��ajouter �� ces variables.

Un renfort �� moindre co?t??

Si les ��motions sont un d��terminant important de l��investissement dans les fonds verts, on pourrait ��galement s��attendre �� ce qu��elles aient une influence sur le montant investi dans ces m��mes fonds. Or, il n��en est rien. L��analyse montre que le montant du placement r��alis�� n��est pas significativement li�� ces ��motions. Cela fait ��cho �� des recherches r��centes sur la notion de ??warm glow??, le sentiment agr��able ��prouv�� apr��s une bonne action.

Ce r��sultat est coh��rent avec le montant moyen investi en fonds vert par les investisseurs de notre ��chantillon qui demeure assez modeste en moyenne. L��investissement dans un fond vert se suffit en soi pour retirer des b��n��fices ��motionnels, qu��il s��agisse de se sentir bien, en coh��rence avec son sentiment d��tre proche de la nature ou qu��il s��agisse d��agir contre son ��coanxi��t��. Ceci n��incite donc pas les investisseurs �� augmenter leur degr�� d��implication en augmentant le montant de leur investissement financier.

Si les ��tudes montrent que l��investissement vert d��pend de la perception de leur rentabilit��, de consid��rations morales ou encore de la litt��racie financi��re des investisseurs, aucune n��explorait jusqu�� pr��sent l��effet de la dimension ��motionnelle en tant que telle. Or, l��coanxi��t�� et la connexion avec la nature semblent bel et bien influencer la d��cision d��investissement dans des fonds verts. D��une fa?on plus g��n��rale, ces r��sultats confirment donc l��importance de prendre en compte les ��motions dans les d��cisions financi��res, en lien avec une approche comportementale de la finance.

Fabrice Herv��, Professeur en Finance, Universit�� de Bourgogne et Sylvain Marsat, Professeur en Finance, Universit�� Clermont Auvergne (UCA)

Cet article est republi�� partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l��article original.

XX Elles : Natacha Carniol_老虎机游戏

Chloe.OLIVIER@uca.fr (Chloe OLIVIER) — Wed, 17 Apr 2024 22:00:00 GMT

? Personne ne peut jouer une symphonie �� lui seul, il faut tout un orchestre pour lui donner corps. ?

Natacha Carniol est manager d��une ��quipe en recherche, d��veloppement et innovation chez Michelin. Son credo : mettre l��humain au c?ur de son quotidien.

Diriger une ��quipe, Natacha conna?t bien, elle le fait depuis (presque) toujours ! Enfant, elle composait avec une vingtaine de cousines et cousins germains. C��est de l�� sans doute que lui viennent ses qualit��s d��coute, de solidarit��, d��empathie, qu��elle met au service du collectif : aujourd��hui, ce sont une vingtaine de collaborateurs qu��elle met en musique, une ��quipe dont elle est tr��s fi��re : diverse en ?ge �C de 23 �� 52 ans �C, constitu��e d��autant d��hommes que de femmes, de six nationalit��s diff��rentes, aux parcours vari��s et compl��mentaires.

Son parcours ? ? Il ��tait tout trac�� ! ? s��amuse-t-elle �� dire. M��re institutrice, r��ducatrice en psychomotricit��, p��re professeur de math��matique et de physique puis proviseur, la jeune fille est bonne ��l��ve. Apr��s avoir brillamment r��ussi un bac scientifique, puis une classe pr��paratoire, elle poursuit ? tout naturellement ? en ��cole d��ing��nieurs. Mais entre la physique et la chimie, son c?ur balance : elle choisit de ne pas se sp��cialiser et int��gre l��?cole nationale sup��rieure des industries chimiques, �� la fronti��re de ces deux domaines.

Elle y apprend le g��nie chimique et g��nie des proc��d��s, comment m��langer, s��parer, faire r��agir, s��cher mati��res premi��res et produits. Ce savoir-faire, elle le met d��abord en application pendant sa th��se, pour ��tudier le proc��d�� de fabrication de yaourts, puis chez Hutchinson, fabricant de produits issus de la transformation du caoutchouc, o�� elle con?oit et d��veloppe un nouveau proc��d�� d��obtention d��ponges. Elle met aussi au point des recettes, afin d��obtenir des joints de vitrages, des durites plus l��gers, recyclables��. D��sormais chez Michelin, elle est au service d��une ��quipe charg��e de concevoir et d��velopper des proc��d��s d��laboration de mati��res premi��res biosourc��es, naturelles ou recycl��es entrant dans les pneumatiques, pour r��duire l��empreinte carbone.

Un parcours tout trac�� peut-��tre, mais toujours ouvert et tourn�� vers l��humain. Plut?t que de devenir experte dans son domaine scientifique, elle saisit en 2005 l��opportunit�� d��tre manager. ? Animer un collectif, ��tre l�� pour mes ��quipiers, les aider �� donner le meilleur d��eux-m��mes, leur donner des cl��s pour atteindre leurs objectifs, leurs r��ves, d��velopper leurs talents pour accomplir de grandes performances�� C��est ce que j��aime par-dessus tout ?, raconte-t-elle, sourire aux l��vres.

Profond��ment humaine et �� l��coute, la manager est convaincue qu��un ��quilibre vie professionnelle-vie personnelle est essentiel pour ��tre bien au travail et garder le rythme. Elle-m��me n��aurait pu s��panouir professionnellement sans l��amour et le soutien de sa famille, son mari et ses deux filles. Elle en est convaincue : sans les autres, on avance moins bien. ? Personne ne peut jouer une symphonie �� lui seul, il faut tout un orchestre pour lui donner corps. ?

XX Elles : Karine Ballerat-Busserolles_老虎机游戏

Chloe.OLIVIER@uca.fr (Chloe OLIVIER) — Wed, 17 Apr 2024 22:00:00 GMT

? Travailler sur des sujets aussi importants que le r��chauffement climatique, c��est captivant. ?

Karine Ballerat-Busserolles est ing��nieure de recherche CNRS �� l��Institut de chimie de Clermont-Ferrand et chercheure associ��e Mines Paris-PSL au Centre de thermodynamique et proc��d��s. Elle se passionne pour la thermodynamique exp��rimentale, avec en ligne de mire le captage et le stockage des gaz �� effet de serre.

老虎机游戏ne, Karine est fascin��e par les avions. Mais quand elle s��adresse �� des pilotes lors d��un forum des m��tiers, l��atterrissage est brutal : ? Mademoiselle, vous savez que vous ��tes une femme ? ? ?tonn��e autant que vex��e, elle s��en ouvre au conseiller d��orientation, qui lui r��pond : ? Tu as de bonnes notes dans les mati��res scientifiques, tu iras �� la fac pour devenir enseignante. ?

Disciplin��e et r��sign��e, elle entre donc �� l��Universit�� pour devenir ? prof de physique-chimie ?. D��envol, il n��est plus question, jusqu�� une rencontre d��cisive. Un professeur de thermodynamique lui explique �� la fin d��un cours qu��il existe des m��tiers dans la recherche, qu��il suffit de poursuivre ses ��tudes au lieu de passer le Capes. Elle ne se le fait pas dire deux fois. Cette fois, personne ne la d��tournera de sa nouvelle passion : elle sera Docteure es chimie-physique.

Aujourd��hui ing��nieure de recherche au CNRS et chercheure associ��e �� Mines Paris-PSL, elle participe �� r��duire l��empreinte des gaz �� effet de serre et le r��chauffement climatique.? Elle ��tudie en effet l��absorption des gaz acides dans des phases liquides, une ��tape essentielle pour comprendre comment extraire le CO2 des fum��es d��usines et le stocker dans l��eau sal��e que contiennent certaines roches s��dimentaires (les aquif��res salins). Avec ses collaborateurs, elle d��veloppe des dispositifs exp��rimentaux et mesure les ��changes thermiques qui se produisent lorsque le gaz est absorb�� dans le liquide, dans des conditions proches de la r��alit�� du terrain (temp��ratures et pressions tr��s ��lev��es). Ces donn��es permettent d��valuer et d��optimiser l��efficacit�� du captage du CO2 dans les proc��d��s industriels et de pr��dire l��impact du stockage du gaz sur l��environnement.

? Construire et d��fendre des projets de recherche, c��est stimulant. Travailler sur des sujets aussi importants que le r��chauffement climatique c��est captivant. Et concevoir de nouveaux ��quipements, travailler dans des conditions extr��mes, tout en s��assurant de la s��curit�� des gens qui m��entourent, et tout ?a pour faire la chasse au CO2, quel kif ! ?

Karine n��est certes pas pilote de chasse ou de ligne mais elle pilote aujourd��hui des projets de recherche dans un domaine qui la passionne. C��est elle qui dirige les travaux d��tudiants en th��se, qui est membre du bureau directeur de plusieurs soci��t��s savantes et qui est r��guli��rement invit��e �� pr��senter ses r��sultats lors de conf��rences partout dans le monde. D��monstration est faite : pas besoin de porter un costume-cravate pour aider �� r��soudre des probl��matiques industrielles et soci��tales aussi importantes.

La recherche n��est rien sans la transmission des connaissances, alors Karine explique tr��s souvent son m��tier aux ��l��ves de coll��ges et lyc��es : ? C��est toujours une petite victoire de voir des jeunes s��int��resser �� votre travail et �� votre parcours, se f��licite-t-elle. Et c��est une grande r��ussite de leur permettre de d��couvrir un univers inconnu, sans pr��jug�� ni discrimination. ?

XX Elles : Myl��ne Rozelier_老虎机游戏

Chloe.OLIVIER@uca.fr (Chloe OLIVIER) — Wed, 17 Apr 2024 22:00:00 GMT

? Dans ce m��tier, on ne s��ennuie jamais, chaque journ��e r��serve de nouvelles surprises, bonnes ou mauvaises. ?

Myl��ne Rozelier, ��lectrotechnicienne et automaticienne �� Sigma Clermont INP. Au sein de la plateforme m��canique, elle assure la maintenance des ��quipements et machines, le soutien technique aux enseignants et ��tudiants�� Connect��e �� leurs besoins, elle est le ? cerveau ? des syst��mes automatis��s !

La m��thode essai-erreur, Myl��ne conna?t bien, elle l��exp��rimente depuis la seconde ! Qu��elle obtienne un bac S, sa m��re adorerait, seulement voil��, Myl��ne n��est pas suffisamment matheuse. Un bac technique correspond mieux �� son envie d��exercer un m��tier manuel. L��lectronique et la m��canique ? Ce n��est pas son truc. Elle choisit donc d��int��grer une premi��re ��lectrotechnique, o�� elle d��couvre l��automatisme, une r��v��lation. Suit un BTS domotique : nouvelle erreur, elle ne s��y plait gu��re. Puis un BTS technico-commercial, troisi��me d��convenue : ce m��tier n��est absolument pas fait pour elle. Un peu d��gout��e par les ��tudes, elle d��cide de faire une pause�� salutaire : �� 25 ans, elle trouve enfin sa voie : la maintenance industrielle. La jeune femme d��cide de reprendre des ��tudes en alternance. Le domaine est exclusivement masculin ? Elle n��en a cure, ce n��est pas tous les jours qu��on retrouve son premier amour, l��automatisme ! Et cette fois, pas question de le quitter.

On pourrait comparer un syst��me automatis�� au corps humain : les actionneurs sont les membres, les capteurs repr��sentent les sens, le courant ��lectrique circule comme le sang et l��automate, c��est le cerveau ! Le r?le de Myl��ne dans tout ?a ? Connecter l��automate �� chaque capteur et actionneur pour qu��ils communiquent, puis coordonner et optimiser leurs mouvements dans le programme. Un bon ��quilibre en somme, entre r��flexion et manipulation, exactement ce qui pla?t �� Myl��ne. Si on ajoute un ��cran au syst��me, on ��largit la connexion : la machine communique avec l��Homme. La programmation doit alors tenir compte de cette interaction, ce qui est un vrai casse-t��te car les r��actions humaines sont impr��visibles ! ? Ce que je pr��f��re, c��est le cheminement et la r��flexion pour prendre en compte tous les al��as du syst��me et anticiper les comportements des utilisateurs. ?
Lorsqu��un projet arrive �� son terme, la phase de v��rifications et tests d��bute et se solde par une satisfaction et un peu de fiert�� personnelle. Ce type de projets requiert une grande autonomie et de la patience.

Le monde des machines est plaisant, mais rien ne remplace le contact humain. Le service, enti��rement masculin, au sein duquel Myl��ne est parfaitement int��gr��e, gravite autour d��elle. Sa place est centrale :? elle est r��guli��rement appel��e �� l��aide pour r��parer ou d��panner les machines de la plateforme. L��lectrotechnicienne collabore aussi avec ses coll��gues pour la gestion des stocks, l��organisation et la vie de l��atelier. R��f��rente technique sur plusieurs projets ��tudiants, elle aime transmettre ses savoirs et savoir-faire aux futurs ing��nieurs. Toujours disponible et �� l��coute de l��ensemble du personnel, elle n��h��site pas �� mettre ses projets de recherche de c?t�� pour le bon d��roulement des travaux pratiques.

? Dans ce m��tier, on ne s��ennuie jamais, chaque journ��e r��serve de nouvelles surprises, bonnes ou mauvaises. Parfois je m��appr��te �� commencer une t?che, quand un coll��gue ou un prof vient m��appeler au secours, sa machine est en d��faut. Je dois donc intervenir au pied lev�� et mon projet n��est alors que partie remise ! ?

?

XX Elles : Anne Jacquemet-Gauch��_老虎机游戏

Chloe.OLIVIER@uca.fr (Chloe OLIVIER) — Wed, 17 Apr 2024 22:00:00 GMT

? La connaissance et la conscience des diff��rences ��vitent les incompr��hensions. ?

Anne Jacquemet-Gauch�� est Professeur de droit public �� l��Universit�� Clermont Auvergne, membre junior de l��Institut Universitaire de France. Ses recherches portent notamment sur les droits administratifs fran?ais et allemand, et plus pr��cis��ment sur les diff��rences de culture juridique entre les deux ?tats. Sensible aux questions d��galit��, elle tient aussi fermement au respect de la diversit�� et de la libert�� de chacun s��agissant de ses choix de vie.

Anne aime les paradoxes : si, dans sa vie, il faut que ?a file ? droit ?, elle appr��cie surtout les petits et les grands ��carts. Et ch��rit la libert�� que lui offre son m��tier, celle de pouvoir faire de temps en temps un pas de c?t�� (au moins dans ses r��ves), un mus��e ou une randonn��e, m��me si le plus souvent c��est au pas de course qu��elle va r��cup��rer, au moment du go?ter, ses trois mouflets affam��s, avant de retourner travailler toute la soir��e.

Dans ses recherches aussi, elle cultive cette vari��t�� et alterne volontiers entre deux champs de pr��dilection : le droit de la responsabilit�� administrative et le droit compar��. Actuellement, elle s��int��resse aux diff��rences culturelles, aux questions d��identit��. Loin du genre et de ses fronti��res, c��est vers celles de l��Allemagne qu��elle se tourne et plus pr��cis��ment vers le droit administratif. ? La connaissance et la conscience des diff��rences ��vitent les incompr��hensions et contribuent �� poser les bases d��une entente fructueuse entre les peuples, pense-t-elle, en particulier avec ces cousins germains si proches et pourtant si lointains ?. Elle s��attelle �� mettre en lumi��re les sp��cificit��s institutionnelles, historiques et sociales qui irriguent les deux syst��mes juridiques et donnent �� chacun d��eux une physionomie propre. L��occasion de s��vader pour des colloques et pour des s��jours de recherche �� l��tranger. Ces invitations au voyage sont toujours de belles d��couvertes, �� la fois scientifiques et humaines.? Elle s��y rend avec joie et en toute s��r��nit��, son ��poux ��tant l�� pour prendre le relais.

Anne salue l��engagement de tous celles et ceux qui ?uvrent �� la promotion de l��galit��. Elle-m��me a dispos�� de mod��les inspirants et inspir��s de femmes �� l��universit�� C en premier lieu sa directrice de th��se �C qui assumaient leur f��minit��, voire leur maternit��, sans s��en encombrer. Ses coll��gues, y compris masculins, l��ont sans cesse encourag��e et savent la motiver, surtout lorsqu��elle doute ou fatigue. Ensemble, ils appr��cient de r��guli��rement deviser �C avec humour toujours �C �� propos des difficult��s passag��res rencontr��es ou d��obstacles �� surmonter.

Elle aime transmettre et partager, apr��s avoir tant re?u. Sportive, ses premi��res exp��riences en tant qu��enseignante ont eu lieu sur des skis, puis sur une planche �� voile. Et si c��est d��sormais dans un amphi qu��elle s��panouit, c��est toujours avec cette m��me volont��. Elle croit au collectif, dans un domaine o�� les recherches sont plus solidaires que solitaires et o�� la vie de laboratoire est parfois virtuelle. Et soutient �� son tour les jeunes femmes (��tudiantes, doctorantes, coll��gues), afin qu��elles apprennent �� poser leurs choix de vie sans se les voir imposer : avoir des enfants ou non ; s��investir et progresser dans leur carri��re �� leur rythme, sans s��puiser ; d��cliner certaines sollicitations sans crainte des cons��quences ��ventuelles. En bref, que chacune soit libre de ses d��cisions eXXistenti-elles.

?

XX Elles : St��phanie Urdician, Nathalie Vincent-Munnia, Catherine Milkovitch-Rioux_老虎机游戏

Chloe.OLIVIER@uca.fr (Chloe OLIVIER) — Wed, 17 Apr 2024 22:00:00 GMT

? La performance artistique offre un dispositif de construction et de diffusion de la connaissance. ?

St��phanie Urdician, Nathalie Vincent-Munnia et Catherine Milkovitch-Rioux sont enseignantes-chercheuses �� l��Universit�� Clermont Auvergne, respectivement en th��?tre hispanique contemporain, po��sie fran?aise et litt��rature francophone contemporaine. Fondatrices de l��Atelier Recherche Cr��ation (ARC) du Centre de recherches sur les litt��ratures et la sociopo��tique (CELIS), elles s��essaient �� une science des arts, pour une po��sie du savoir, o�� les pratiques artistiques sont partie prenante de la construction des connaissances.

Toutes trois ont eu, tr��s jeunes, le go?t des livres, des lettres, des arts et du spectacle vivant. Un go?t d��couvert �� l��cole et fortifi�� jusqu�� leur doctorat. Parall��lement �� leur fr��quentation des ?uvres, des auteurs et autrices, tant dans leurs travaux de recherche que dans leurs enseignements, elles ont tr��s t?t ressenti la n��cessit�� d��exp��rimenter et de partager autrement th��?tre, po��sie et litt��rature du temps pr��sent. Toutes trois, sans savoir alors que ce geste les r��unirait quelques d��cennies plus tard, ont pouss�� la porte du Service Universit�� Culture o�� elles ont trouv�� les personnes et les ressources �� m��me d��engager une exp��rience aujourd��hui indissociable de leur pratique scientifique et p��dagogique : la recherche-cr��ation, qui envisage les pratiques artistiques comme modalit��s du savoir et ��labore la connaissance par l��exp��rimentation artistique, dans une recherche cr��ative et collaborative.

Le terrain d��exp��rimentations de St��phanie Urdician, le laboratoire th��?tral universitaire qu��elle co-dirige avec des artistes, ? fonctionne comme une interface entre recherche, p��dagogie et cr��ation, o�� la performance artistique offre un dispositif de construction et de diffusion de la connaissance ?, explique-t-elle. Par ailleurs, le programme MAAC (Matrimoine afro-am��ricano-carib��en), dont St��phanie Urdician est l��une des responsables scientifiques, contribue �� la constitution et �� l��analyse de ce matrimoine culturel et des modalit��s de sa transmission dans la cr��ation contemporaine (litt��rature, arts et arts de la sc��ne). Une ��quipe pluridisciplinaire et internationale associant universitaires et artistes recense et exp��rimente les legs culturels f��minins par le biais d��entretiens avec des artistes, d��improvisations dans��es, ou encore d��expositions de photographies en r��alit�� augment��e et virtuelle.

Nathalie Vincent Munnia et Catherine Milkovitch Rioux, quant �� elles, interrogent les relations entre litt��rature et histoire du temps pr��sent dans la perspective sociopo��tique qui constitue l��identit�� du laboratoire CELIS. Dans le programme de recherche R��fugier Enfance Violence Exil (R-EVE), elles cernent, en sciences humaines et sociales, en litt��rature, au cin��ma et au th��?tre, les mani��res dont se cr��e, se traduit et se pense l��exp��rience juv��nile de la guerre et de l��exil, ? �� hauteur d��enfant ?. Avec la publication du coffret R��fugier [Carnets d��un campement urbain], adoss��e �� des expositions et une programmation �� la fois artistique et scientifique, elles ?uvrent collectivement �� une production o�� textes litt��raires, dessins, photographies, installations et performances se saisissent de la question de l��exil et du refuge, au m��me titre que les approches th��oriques.

Pour toutes trois, la recherche-cr��ation, recherche ? dans ? et ? avec ? l��art, se donne des objets et des m��thodes d��tudes qui interrogent les interactions et les repr��sentations sociales. Par cette intelligence sensible du r��el, puisant dans les ressources de l��exp��rimentation artistique et collective, toutes trois s��attachent �� une ��laboration partag��e de nouvelles connaissances sur l��humain et �� leur transmission. Esp��rant ainsi ouvrir la porte �� de nouveaux publics.

XX Elles : H��l��ne Mainet_老虎机游戏

Chloe.OLIVIER@uca.fr (Chloe OLIVIER) — Wed, 17 Apr 2024 22:00:00 GMT

? Nos choix d��am��nagement, nos modes de vie actuels, auront des cons��quences sur les g��n��rations futures. ?

H��l��ne Mainet est g��ographe, professeure en am��nagement de l��espace �� l��Universit�� Clermont Auvergne, rattach��e au laboratoire Territoires (AgroParisTech, INRAE, UCA, VetAgro Sup). A travers ses recherches sur les territoires en transitions, elle pense les mondes �� venir.

Vivre ailleurs, d��m��nager, ��tre en transit, H��l��ne conna?t bien. Elle a eu la chance de vivre une grande partie de son enfance et de son adolescence �� l��tranger. C��est sans doute ce qui explique sa curiosit��, son envie de comprendre ce qui se passe et comment ?a se passe, ici et ailleurs. Son go?t pour la g��ographie aussi, cette discipline de l��interface, �� la rencontre de la soci��t�� et de l��espace. C��est donc tout naturellement que la jeune femme s��oriente vers cette discipline apr��s une formation scientifique. Les sciences sociales l��attirent et elle a envie de mettre l��humain au c?ur de son activit�� professionnelle. A ses d��buts, elle enseigne quelques ann��es en coll��ge et lyc��e en r��gion parisienne mais garde un pied dans la recherche. Le contact avec le terrain l��attire. A 25 ans, elle s��envole pour l��Afrique du Sud. Nous sommes �� la fin des ann��es 1990 au sortir de l��apartheid, en pleine p��riode de reconstruction d��mocratique. Dans cette grisante p��riode de transition, H��l��ne choisit de r��aliser une th��se sur les communaut��s indiennes dans la m��tropole de Durban. Dans les quartiers o�� vivent ces minorit��s culturelles, les transformations ��conomiques et sociales sont passionnantes �� observer.

Recrut��e trois ans plus tard �� l��Universit�� de Clermont-Ferrand comme enseignante-chercheuse, elle y trouve son territoire d��adoption, l��Auvergne. C��est depuis cet ancrage qu��elle continuera �� parcourir le monde. Aujourd��hui, la g��ographe poursuit ses recherches sur les dynamiques des territoires en transitions, ��cologiques, sociales, ��conomiques, d��mocratiques, dans des contextes vari��s : en Auvergne, Allemagne, Pologne, Afrique sub-saharienne... Elle s��int��resse particuli��rement aux territoires en d��clin, en crise, ceux qui sont un peu rel��gu��s, voire oubli��s, t��moins d��enjeux complexes et stimulants. Pourquoi les centres-villes de certaines petites villes d��Auvergne se vident-ils de leurs habitants et de leurs commerces ? Pourquoi choisit-on de vivre dans certains lieux plut?t que dans d��autres ? L��am��nagement de l��espace est un champ de recherche mais aussi d��action. Avec le ? pourquoi ?, on s��int��resse aussi au ? comment ? : comment mettre en place des projets d��am��nagement qui tiennent compte des enjeux actuels de d��veloppement durable ? Comment aider les acteurs d��un territoire �C ��lus, associations, entreprises �C dans leurs projets ? ? Mes recherches ont des applications concr��tes. Il faut ��tre pragmatique et se m��fier des solutions toutes faites. Ce qui est valable quelque part ne l��est pas n��cessairement ailleurs. ?

?galement enseignante, H��l��ne accompagne de nombreux ��tudiants de formations professionnelles en licence, master et doctorat. ? Finie l��poque o�� on associait la g��ographie �� la liste des d��partements et capitales ou �� de simples localisations sur les cartes ! Cette discipline aide �� comprendre le monde, mais aussi ce qui se passe autour de chez nous. ? ? travers ses cours, les sorties sur le terrain, le suivi des stages et projets collectifs, cette g��ographe engag��e contribue �� former les professionnels de l��am��nagement de demain aux enjeux actuels et futurs. Avec le changement climatique, les crises ��nerg��tiques, les in��galit��s sociales, les perspectives sont anxiog��nes, mais elle reste positive. Sensibiliser les gens, accompagner au changement, ce n��est pas facile mais possible. Nos choix d��am��nagement, nos modes de vie actuels, auront des cons��quences sur les g��n��rations futures. ? Le monde dans lequel grandiront mes petits-enfants se pense et se construit aujourd��hui. ?

XX Elles : Amandine Beau_老虎机游戏

Chloe.OLIVIER@uca.fr (Chloe OLIVIER) — Wed, 17 Apr 2024 22:00:00 GMT

? Je souhaite changer la vie des femmes qui connaissent des infections �� r��p��tition, am��liorer leur confort de vie. ?

Amandine Beau est ing��nieure d��tudes en microbiologie, au sein d��une unit�� de recherche bas��e �� l��IUT d��Aurillac. Fascin��e par les bact��ries, elle ��tudie les caract��ristiques d��un probiotique en partenariat avec l��entreprise Biose Industrie, pour am��liorer le bien-��tre des femmes.

Il y a trois ans, en pleine pand��mie du Covid-19, Amandine r��alise que de nombreuses personnes de son entourage ont peur. Elles redoutent ce qu��elles ne voient pas et qui para?t insaisissable : les virus, levures, bact��ries�� le monde de l��infiniment petit. La jeune femme est en master de microbiologie, on lui demande des conseils, elle aide tant qu��elle peut. Les microorganismes, elle conna?t bien, elle les ��tudie en cours et lors d��exp��riences professionnelles en laboratoire. Mais elle r��alise alors qu��ils sont tr��s mal per?us par la population, alors m��me qu��ils peuvent ��tre b��n��fiques pour la sant��. Elle se jure de ne jamais oublier cet ��pisode singulier et se fixe un but : aider les hommes et les femmes �� mieux vivre avec les microorganismes.

Ceux qu��elle ��tudie et qui la fascinent, ce sont les bact��ries. Savez-vous que vous en h��bergez plus que le nombre cellules qui composent votre corps ? Elles sont partout, sur votre peau, dans vos intestins�� et heureusement car elles vous prot��gent de nombreuses agressions du monde ext��rieur. Une en particulier a la faveur de la jeune ing��nieure : Lactobacillus rhamnosus. Un nom barbare pour une bact��rie lactique au superpouvoir anti-pathog��ne ! Miraculeusement, elle est d��j�� pr��sente naturellement dans le tube digestif et dans les voies g��nitales des femmes. Elle permet notamment de lutter contre Candida albicans, un champignon microscopique �� l��origine de candidoses intestinales et vaginales, qui affectent 75% d��entre elles. Lactobacillus rhamnosus est ce qu��on appelle un probiotique, un micro-organisme vivant, qui lorsqu��il est ing��r�� en quantit�� suffisante, exerce des effets positifs sur la sant��. Comme beaucoup d��autres bact��ries aux effets b��n��fiques, on le trouve commun��ment dans les yaourts ou le fromage, mais il peut arriver qu��il soit en nombre insuffisant, notamment apr��s un traitement antibiotique. Heureusement, il est possible de le synth��tiser, en le cultivant dans un fermenteur, c��est ce que r��alise l��entreprise Biose Industrie.

Depuis un an, Amandine ��tudie les effets de bact��ries b��n��fiques pour l��Homme, comme Lactobacillus rhamnosus, mais aussi Lactobacillus crispatus, qui ont la propri��t�� d��emp��cher des pathog��nes comme Candida albicans ou Gardnerella vaginalis de s��installer dans le corps des patientes. ? Je souhaite changer la vie des femmes qui connaissent des infections �� r��p��tition, am��liorer leur confort de vie ?, dit-elle. Au sein de son ��quipe, la jeune femme m��ne son combat �� l��abri des regards, en esp��rant que ses d��couvertes changeront la vie de nombreuses femmes. En r��alisant ses recherches, elle se voit un peu comme la gardienne de microorganismes au super-pouvoir, pr��ts �� attaquer une arm��e de pathog��nes pour sauver le corps humain��

?

XX Elles : H��l��ne Chanal_老虎机游戏

Chloe.OLIVIER@uca.fr (Chloe OLIVIER) — Wed, 17 Apr 2024 22:00:00 GMT

? Je n��ai jamais pass�� mes week-ends �� bricoler dans un garage, mettre les mains dans les moteurs, ?a n��a jamais ��t�� mon truc ! ?

H��l��ne Chanal est enseignante-chercheuse en g��nie m��canique �� l��Institut Pascal. Faisant fi des st��r��otypes, elle d��veloppe des techniques pour ma?triser au dixi��me de micron pr��s robots industriels et machines-outils.

H��l��ne est tomb��e sur la m��canique un peu par hasard, comme on tombe amoureuse. ? 14 ans, si on lui avait dit qu��un jour elle d��velopperait des m��thodes pour ma?triser les mouvements de robots industriels, elle aurait bien ri. ? l��poque, elle passait plus de temps avec des chevaux qu��avec des outils. ? Je n��ai jamais pass�� mes week-end �� bricoler dans un garage, mettre les mains dans les moteurs ?a n��a jamais ��t�� mon truc ! ?, avoue-t-elle.

Mais la jeune fille est dou��e en sciences et tr��s vite, elle comprend que l��ing��nierie donne du sens aux apprentissages : gr?ce aux math��matiques et aux sciences physiques, il est possible de pr��voir le fonctionnement d��un m��canisme, de l��am��liorer�� Elle r��alise que le g��nie m��canique est une science appliqu��e, qui permet de structurer les m��thodes de cr��ation et de r��alisation d��un objet. Sans les hommes et femmes form��s �� cette sp��cialit��, il n��y aurait pas de voitures, pas d��avions ni aucun objet technique peuplant notre quotidien !

Au lyc��e, la technologie lui plaisant plus que les sciences de la vie et de la terre, direction un bac S option techno, puis une classe pr��pa, l��ENS (?cole normale sup��rieure), l��agr��gation de g��nie m��canique (qu��elle majore !) et enfin une th��se, soutenue en 2006. Malgr�� ses r��ussites acad��miques, elle doit continuellement affirmer sa l��gitimit�� dans ce milieu tr��s masculin, o�� on ne cesse de lui rappeler que ? l��usinage ce n��est pas pour les filles ?.

D��sormais chaque jour, apr��s avoir embrass�� ses deux enfants, H��l��ne s��engouffre dans une grosse boule en verre sur le plateau des C��zeaux, l��cole d��ing��nieurs SIGMA Clermont. L��, elle r��alise de v��ritables op��rations d��horlogerie : pour la r��alisation de certaines pi��ces automobiles ou a��ronautiques, le niveau de pr��cision attendu est de l��ordre de 0,1 mm �� 0,01 mm ! Son travail consiste �� repr��senter, �� l��aide de mod��les math��matiques, le comportement th��orique de robots industriels ou de machines-outils pendant l��usinage de mat��riaux m��talliques. Pour cela, elle utilise les principes fondamentaux de la m��canique et r��alise des mesures exp��rimentales pour identifier et valider les mod��les d��velopp��s.

Fi��re de son m��tier, elle participe �� un grand d��fi de soci��t��, la r��industrialisation verte et durable de la France. Et elle a le privil��ge de visiter des lieux exceptionnels : un sous-marin nucl��aire en activit��, une ligne de production Mazda au Japon, Airbus en France�� De quoi alimenter ses futurs projets scientifiques et nourrir son amour inattendu du g��nie m��canique !

XX Elles : Roxane Jouseau_老虎机游戏

Chloe.OLIVIER@uca.fr (Chloe OLIVIER) — Wed, 17 Apr 2024 22:00:00 GMT

? Dans l��IA, les donn��es c��est un peu comme les fondations d��un b?timent. ?

Roxane Jouseau est doctorante en informatique, au sein du Limos (Laboratoire d'informatique, de mod��lisation et d'optimisation des syst��mes) et de l��entreprise Agaetis. Pour cette artiste dans l��?me, l��informatique est le moyen id��al d��allier rigueur scientifique et cr��ativit��.

Avec ses cheveux multicolores et ses v��tements bricol��s maison, Roxane ne colle pas vraiment au st��r��otype de l��informaticien.ne. Il faut dire que depuis le coll��ge, la jeune femme h��site entre l��art et les sciences. Bonne ��l��ve, elle est naturellement orient��e vers un bac scientifique puis une pr��pa maths-physique. Pas question pour autant d��abandonner sa fibre artistique. Heureusement en pr��pa, elle d��couvre une mati��re scientifique qui allie ses deux amours : l��informatique. Elle choisit alors de poursuivre ses ��tudes en int��grant l��Isima (Institut sup��rieur d'informatique, de mod��lisation et de leurs applications), une ��cole d��ing��nieurs qui lui offre l��opportunit�� de partir �� Tokyo pour un stage de six mois au NII (National institute of informatics). Elle y d��couvre le monde de la recherche, qu��elle ne quittera plus.

Soucieuse de ne pas s��loigner du monde r��el, Roxane choisit de r��aliser une th��se en entreprise dans le cadre d��un programme Cifre (Convention industrielle de formation par la recherche). Son sujet d��tude : ��valuer la qualit�� des donn��es utilis��es pour entra?ner les algorithmes d��intelligence artificielle (IA). ? Dans l��IA, les donn��es c��est un peu comme les fondations d��un b?timent, explique la doctorante. On ne les voit pas quand le b?timent est construit mais si elles ne sont pas de bonne qualit��, le b?timent est instable, il peut pencher, voire s��crouler ! ?

Entra?n��e �� partir de donn��es de qualit�� insuffisante, une IA peut ainsi rencontrer des probl��mes, souvent invisibles au premier abord mais qui la rendent peu fiable, au point d��entraver son fonctionnement. Ainsi une IA entrain��e �� reconnaitre des photos de chiens et de chats peut ��chouer �� identifier un chat noir sur un clich��, si les images utilis��es pour cet apprentissage ne contenaient pas ou tr��s peu de f��lins au pelage sombre.

Le d��fi de Roxane consiste donc �� d��velopper un outil capable de mesurer la qualit�� de ces donn��es et de d��cider si leur qualit�� est suffisante pour entra?ner des algorithmes d��IA. Un travail qui convient comme bien �� sa personnalit�� : il allie la rigueur de la m��thode scientifique �� la cr��ativit�� n��cessaire �� l��exploration de nouvelles approches et solutions.

M��me en derni��re ann��e de doctorat, une p��riode r��put��e tr��s ��prouvante, la jeune femme continue �� consacrer du temps �� ses passions, notamment la couture. Le manteau qu��elle porte sur la photo ? C��est elle qui l��a cr��. Elle ne sait pas encore si elle fera de l��informatique ou m��me des sciences toute sa vie.? Mais ce qu��elle sait �� coup s?r, c��est que quoi qu��elle fasse, elle le fera avec art.

XX Elles : Apolline Lecercle_老虎机游戏

Chloe.OLIVIER@uca.fr (Chloe OLIVIER) — Wed, 17 Apr 2024 22:00:00 GMT

? Il n��existe pas de barri��re insurmontable pour celles et ceux qui font du partage et de la d��termination leurs alli��s les plus pr��cieux. ?

Apolline Lecercle est docteure ing��nieure chez Michelin et marraine de l��association Elles bougent, qui promeut les sciences aupr��s des jeunes filles. En science comme en sport, elle aime relever les d��fis et repousser les limites, mais en la jouant toujours collectif.

Apolline se souvient d��un tournant dans son approche des sciences. C��est en 2012, elle a 19 ans et est en stage au CERN. Entour��e de chercheurs passionn��s, fascin��e par leur engouement et leur engagement, elle ressort chang��e. Et convaincue : elle aussi sera docteure. Suit une nouvelle rencontre d��cisive �� l��INSA de Lyon avec�� la corrosion ! Le courant passe instantan��ment : ? Les oxydes c��est joli, c��est assez gracieux. On s��est tout de suite bien aim��es, la corrosion et moi ?, raconte-t-elle avec amusement.

Quand Michelin lui propose de faire de la corrosion son sujet de th��se, elle accepte imm��diatement : Tr��s sportive, elle adore relever les d��fis et cet abord des sciences par la pratique lui correspond bien. Apr��s sa th��se soutenue en 2018, elle int��gre le groupe Michelin en tant qu��experte corrosion. Cinq ans plus tard, nouveau challenge : elle quitte son statut d��experte corrosion pour se lancer dans la conception de mat��riaux polym��res.

Au quotidien, elle accompagne doctorants, alternants et stagiaires, participe activement �� cr��er du lien, des ponts entre les individus qui gravitent autour d��elle, mettant un point d��honneur �� toujours privil��gier la r��ussite collective. Ce qui l��anime, c��est cette envie de se d��passer pour les autres, d��avancer ensemble vers un objectif commun.

Apolline en est convaincue, la connaissance fait partie de ces choses qui grandissent lorsqu��on les partage. Un id��al qu��elle met en pratique au printemps 2023, en participant �� un projet fou : le raid Amazones en bin?me. Durant cette aventure de 10 jours, elle allie sport et sciences, repoussant ses limites sur un v��lo, un cano? ou dans ses chaussures de trail, tout en partageant son go?t des sciences avec ses concurrentes et la jeunesse sri lankaise.

Devenue depuis marraine de l��association Elles Bougent, qui promeut les sciences aupr��s des jeunes filles, l��ing��nieure ��nergique en est la preuve : ? On peut ��tre une femme et une scientifique impliqu��e et reconnue, une femme et une sportive assidue et engag��e, il n��existe pas de barri��re insurmontable pour celles et ceux qui font du partage et de la d��termination leurs alli��s les plus pr��cieux. ?

XX Elles : Alexandra R��zard_老虎机游戏

Chloe.OLIVIER@uca.fr (Chloe OLIVIER) — Wed, 17 Apr 2024 22:00:00 GMT

? Ce qui m��panouit, c��est de me sentir utile au bien commun. ?

Alexandra R��zard est technicienne de recherche au laboratoire M2iSH (Microbes Intestin Inflammation et susceptibilit�� de l��h?te) �� l��Universit�� Clermont Auvergne. Tomb��e en amour pour les sciences du vivant, elle met ses comp��tences au service des chercheurs pour mieux comprendre le r?le des bact��ries dans les maladies inflammatoires de l��intestin.

Alexandra se souvient encore du jour o�� le monde du vivant s��est ouvert �� elle. Il avait la forme d��un squelette anatomique et ��tait peupl�� de curieux noms latins : radius, cubitus�� Elle est en CE1 et d��j�� tr��s d��cid��e : elle met le cap sur les sciences de la vie. En troisi��me, apr��s un stage �� Maisons-Alfort, elle se voit d��j�� v��t��rinaire. Finalement, elle travaillera bien aux c?t��s des animaux, mais en tant qu��animalier de laboratoire. L��occasion de d��couvrir un autre monde, tout aussi fascinant, celui de la recherche. Pendant quinze ann��es, elle assiste des ��quipes de biologistes, �� l��h?pital Necker �� Paris puis �� Clermont-Ferrand, dans des domaines aussi vari��s que l��immunologie, le diab��te et ce qui est d��sormais, depuis 2018, sa nouvelle passion : le microbiote intestinal.

D��j�� concern��e par les fac��ties de ses propres intestins, Alexandra a la fabuleuse opportunit�� d��orienter ses missions autour de cet organe sous-estim�� au sein du laboratoire M2iSH. L��, elle apprend avec enthousiasme �� conna?tre les habitants de son ? deuxi��me cerveau ?, nomm�� ainsi car un vaste r��seau de centaines de millions de neurones s��tend le long du tube digestif.

Sa mission est d��apporter un soutien technique aux scientifiques et chercheurs. Pr��paration des ��chantillons, r��alisation d'exp��riences�� Sa contribution �� la gestion du laboratoire est primordiale. Elle apporte ainsi sa pierre �� l��difice �� l��tude de l'interaction entre les bact��ries Escherichia coli, associ��es aux maladies inflammatoires de l'intestin �C notamment la maladie de Crohn �C et les cellules de l��intestin.

Quand elle ��voque son sujet de recherche, Alexandra est intarissable : ? Les bact��ries sont des organismes unicellulaires microscopiques, qui font partie des premi��res formes de vie connues sur Terre, elles sont fascinantes car elles sont partout ! s��enthousiasme-t-elle. Sur nous, �� l��int��rieur de nous, dans notre environnement et surtout, il en existe des ? bonnes et des mauvaises ? et c��est de ce subtil ��quilibre que d��pend notre ��tat de sant�� g��n��ral ?.

Ce que la jeune femme aime par-dessus tout, c��est jouer aux experts dans le domaine de la biologie mol��culaire : comme dans les s��ries t��l��vis��es, ses ma?tres-mots sont ? extraction d'ADN ? et ? g��notypage par PCR ? pour d��terminer le profil g��n��tique, non pas des humains, mais des souris ! Quand ses rongeurs sont bien identifi��s, elle se pr��occupe d��autres organismes bien plus microscopiques mais tout aussi vivants : les bact��ries. Son r?le est alors de faire croitre et se multiplier ces micro-organismes dans des milieux de culture sp��cifiques.

En parall��le, Alexandra doit g��rer les stocks, commander le mat��riel et les produits n��cessaires �� la r��alisation de ces activit��s. Elle doit aussi se pr��occuper du respect de l��environnement et de la sant�� d��autrui dans l��accomplissement de ses missions�� sachant que dans un laboratoire, le tri des d��chets n��est pas aussi simple qu�� la maison ! Pleine d��nergie, volontiers volubile, elle accompagne aussi les nouveaux arrivants et stagiaires dans la d��couverte du laboratoire de recherche, les forme sur les techniques qu��elle ma?trise�� ? J��aime transmettre. Ce qui m��panouit, c��est de me sentir utile au bien commun, de participer �� mon niveau �� la recherche m��dicale. ?

XX Elles : V��ronique Genevois Gomendy_老虎机游戏

Chloe.OLIVIER@uca.fr (Chloe OLIVIER) — Wed, 17 Apr 2024 22:00:00 GMT

? Ce travail est crucial [��] dans le cadre du changement climatique. ?

V��ronique Genevois-Gomendy est sp��cialiste de l��tude de la r��partition des sols au sein des paysages. Elle collabore avec l��universit�� d��Auvergne pour transmettre aux ��tudiants les bases de la p��dologie et apporte son expertise �� diverses institutions de recherche, comme VetAgro-Sup, l��Inrae, l��Institut Fran?ais du vin ou le Parc des volcans d��Auvergne. Elle est convaincue qu��une meilleure connaissance des sols est une des cl��s pour relever le d��fi climatique.

Certains ont la t��te dans les nuages et regardent l��horizon, V��ronique elle, l'a plut?t dans la terre. Elle sonde les myst��res qui se trouvent sous nos pieds. Contrairement �� ce qu��on pourrait croire, ce n��est pas si commun, de regarder (sous) ses pieds. Son objet d��tude, la p��dologie, a obtenu le statut de discipline ? rare ? en 2023. Ce qui signifie que le nombre de sp��cialistes qui enseignent cette mati��re dans les universit��s fran?aises se comptent sur ? les doigts d��une main ?. La scientifique mesure sa chance : elle a ��t�� form��e par des p��dologues �� une ��poque o�� existait encore un centre CNRS de p��dologie biologique, �� l��universit�� de Lorraine.
Cette passion insolite est n��e d'un concours de circonstances. Attir��e par l'arch��ologie, elle comprend d��s son premier stage pratique que ce ne sont pas les ruines qui l'int��ressent, mais bien les couches de sols qui racontent une histoire plus ancienne, vieille de milliers voir de millions d'ann��es ! Elle se passionne d��s lors pour tous les t��moins du pass�� mais ��galement les plantes, min��raux, volcans, rivi��res et lacs.
Ce que la p��dologue aime par-dessus tout, c��est se confronter �� la r��alit��, parcourir par tous les temps le territoire auvergnat en creusant des trous, sa tari��re �� la main. Telle une enqu��trice, elle sonde le terrain �� la recherche d��indices qui lui permettront de comprendre comment s��organisent les sols en fonction de la g��ologie, du climat, de la g��omorphologie�� et ainsi de proposer des cartes. Associ��s �� des analyses en laboratoire, ses travaux permettent aux chercheurs et aux acteurs du territoire de comprendre la diversit�� de la capacit�� des sols �� produire, retenir l��eau et ��tre source de biodiversit��.
La premi��re fois qu��elle a auscult�� un sol, V��ronique s��en souvient comme si c��tait hier. C��tait �� Avignon, elle ��tait ��tudiante en ? master 2 recherche ? et devait explorer les effets des feux de for��t sur les sols. Elle a trouv�� sa voix. Cap sur la Brie et ses plaines cultiv��es. L��, elle entame une th��se de doctorat pour ��tudier l��volution des propri��t��s physiques et hydriques des sols. Puis ce sera l��Australie pour un postdoctorat.
En 1999, elle d��cide de s��ancrer dans les montagnes volcaniques du Cantal. On se soucie peu du sol �� l��poque, les perspectives professionnelles sont maigres. Qu�� cela ne tienne, la scientifique d��cide de cr��er sa propre activit�� : elle monte un cabinet d��tudes des sols et de l��environnement et r��pond �� des appels d��offres et des demandes d��expertises, tout en ��levant ses deux enfants.
Une dizaine d��ann��es plus tard, l��poque est �� la prise de conscience : on commence (enfin !) �� se soucier des cons��quences du d��r��glement climatique, on comprend que les espaces naturels doivent ��tre davantage document��s�� L��expertise de la p��dologue-cartographe est sollicit��e : en 2013, VetAgro-Sup lance un programme ? Sols et territoire d'Auvergne ?, dont l��objectif est la cr��ation d'une carte exhaustive des sols de la r��gion, elle en a la charge. De cette initiative, naissent les premi��res cartes des grands types de sols pr��sents sur les d��partements du Cantal, du Puy de D?me et de la Haute-Loire. ? Ce travail est crucial, explique-t-elle avec passion, car dans le cadre du changement climatique, des probl��matiques de s��curit�� alimentaire et de gestion de la ressource en eau, la connaissance spatialis��e des sols est une des cl��s �� prendre en compte pour optimiser leurs usages, adapter les pratiques en agriculture, construire des politiques d'utilisation des territoires raisonn��es et raisonnables ?.

?

XX Elles : Magali Magne_老虎机游戏

Chloe.OLIVIER@uca.fr (Chloe OLIVIER) — Wed, 17 Apr 2024 22:00:00 GMT

? Si je devais r��sumer mon m��tier, je dirais que c��est un patchwork d��activit��s diverses. ?

Magali Magne est ing��nieure en ��lectronique au Laboratoire de physique de Clermont. Depuis 2003, elle participe au d��veloppement et �� l��installation d��appareils de mesures dans le domaine de la physique des particules. Son m��tier ? Elle le voit comme un jeu tr��s s��rieux, au service de la recherche.

Elle s��en souvient encore, de ce badge clignotant, sa premi��re cr��ation ��lectronique r��alis��e en classe de cinqui��me. L��l��ve moyenne qu��elle ��tait alors ne le savait pas encore, mais il allait la mener tr��s loin�� jusqu��aux ?tats-Unis sur un site d��acc��l��rateur ou au sommet d��un volcan au Nicaragua ! Qui aurait pu croire qu��un simple projet de coll��ge allait faire naitre chez la jeune fille un irr��sistible besoin de cr��er et de donner vie �� des objets ?

Cette passion naissante la m��ne en BTS ��lectronique, puis �� une carri��re dans le ce m��me domaine, jusqu��au service ? D��veloppement d��interface opto��lectronique ? chez Alcatel Optronics. L��, elle fait une rencontre d��cisive : un ing��nieur de conception lui donne envie de reprendre ses ��tudes. Cette exp��rience lui confirme qu��en ��lectronique aussi, elle veut concevoir ! Car bricoler, inventer, cr��er, elle le fait depuis longtemps, �� travers le patchwork. Au milieu d��un joyeux m��li-m��lo de bobines de fils et de bouts de tissus, elle imagine des ouvrages �� son image, o�� lignes droites et courbes se rencontrent. Une passion pas si ��loign��e de son envie de cr��er en ��lectronique.?? ?

?? Aujourd��hui, je con?ois pour la recherche des appareils qui n��existent pas, du moins pas encore ?, dit-elle avec malice. Et pas dans n��importe quel domaine de recherche : celui de la physique des particules, de l��infiniment petit, o�� les ��quipements sont paradoxalement tr��s grands ! Et les projets tout aussi gigantesques, rassemblant des centaines, voire des milliers de personnes. Magali est l��une d��elles. Des physiciens ont des id��es sur le d��tecteur de particules dont ils ont besoin ? Charge aux ing��nieurs et techniciens de le r��aliser ! Pour l��lectronique, Magali doit optimiser la conception du syst��me en fonction de multiples contraintes : budget, temps, composants existant sur le march�� Puis il faut tout assembler : ? C��est comme un jeu de lego ! ?, s��amuse l��lectronicienne. Et enfin programmer. Devenu intelligent, ? le lego doit faire ce qui a ��t�� d��fini au d��but. Le but est que cela fonctionne mais c��est souvent un casse-t��te ! ? Le genre de d��fi qu��elle rel��ve avec plaisir.

?Une fois le jeu de logique termin��, l��ing��nieure chausse ses chaussures de s��curit��, enfile son bleu de travail et descend �� 100 m��tres sous terre dans une caverne du CERN (Organisation europ��enne pour la recherche nucl��aire), crapahuter sur des ��chafaudages, installer, tester, faire fonctionner les ��quipements qu��elle a particip�� concevoir.
Si elle devait r��sumer son m��tier, elle dirait que c��est un patchwork et que ?a lui convient plut?t bien. Qu��elle aime relever les d��fis, que cela tombe bien car chaque nouveau projet lui en propose un, parfois simple, parfois complexe. Que c��est justement cela qui est amusant. Le prochain la m��nera-t-il au bout du monde ou de l��autre c?t�� du couloir ? Qu��importe, elle sent d��j�� clignoter au fond d��elle une furieuse envie d��aller voir��

XX Elles : Agn��s Borbon_老虎机游戏

Chloe.OLIVIER@uca.fr (Chloe OLIVIER) — Wed, 17 Apr 2024 22:00:00 GMT

? Les instruments ainsi que les ��quipes de recherche venus d��Europe se retrouveront au sommet, la t��te dans les nuages. ?

Agn��s Borbon est chercheure au CNRS, au Laboratoire de M��t��orologie Physique �� Clermont-Ferrand. Tout juste rentr��e d��une campagne de mesures de la pollution de l��air au Br��sil, galvanis��e par l��aventure humaine qu��elle y a v��cu, elle se projette avec all��gresse dans les analyses de donn��es �� venir.

Avant de go?ter aux sciences, c��est d��abord d��ailleurs qu��Agn��s s��est nourrie, avec le cin��-club de quartier de son enfance, qui lui ouvre les portes de pays et de cultures lointaines. Adolescente, elle a la chance de participer �� des ��changes scolaires outre-Atlantique, encourag��e par ses parents, puis poursuit les escapades en famille gr?ce �� une maman aimant l��anglais et un papa pr��t �� s��endetter pour voyager. L��envie d��ailleurs ne l��a plus jamais quitt��e.

Faire des sciences en revanche n��tait pas une ��vidence. ? Bonne ��l��ve, j��aurais pu faire plein de choses ! L��tude des langues ��trang��res m��attirait aussi ? se souvient-elle. C��est finalement sa sensibilit�� l��environnement qui la conduit vers des ��tudes universitaires en physico-chimie appliqu��e aux pollutions et aux nuisances. D��s le master puis en th��se, elle d��couvre l��atmosph��re, ses mouvements, mais aussi son cocktail de polluants responsables de plus de cinq millions de d��c��s chaque ann��e dans le monde et du d��r��glement climatique. Elle rentre au CNRS en 2005 comme charg��e de recherche : elle y d��veloppera des projets pour mesurer et identifier l��origine de certains groupes de polluants, les compos��s organiques volatils (COV) et comprendre comment ils se transforment dans l��atmosph��re.

Aujourd��hui, son approche est le juste reflet de ce qu��elle aime et qui l��anime : une science hors les murs, sur le terrain, dans des zones sensibles sous pression anthropique, au plus pr��s du r��el, qui peut l��loigner pour quelques semaines du laboratoire. La chercheure fait ses premi��res armes dans les campagnes de grands programmes internationaux, o�� elle place ses instruments de mesure �� bord d��avions de recherche pour suivre les masses d��air pollu��es, comme celles des villes africaines ou de M��diterran��e. Elle y d��couvre l��alt��rit��, le travail d��quipe, l��mulation, la d��brouille aussi, et embarque parfois toute la famille dans l��aventure. La bougeotte ? Oui, mais r��fl��chie et raisonn��e dans un monde o�� se d��placer n��est pas sans impact pour l��environnement. Le terrain pour Agn��s peut aussi ��tre tr��s proche : avec ses coll��gues et les ��tudiants, elle se pr��pare d��j�� pour une prochaine campagne au printemps 2024 au sommet de la station de l��observatoire atmosph��rique du puy de D?me : ? Il y sera question de transformations chimiques et biologiques des polluants dans l��atmosph��re nuageuse, s��enthousiasme la scientifique. Les instruments et les chercheurs venus d��Europe se retrouveront au sommet, la t��te dans les nuages. ?

XX Elles : Mari Chaikovskaia_老虎机游戏

Chloe.OLIVIER@uca.fr (Chloe OLIVIER) — Wed, 17 Apr 2024 22:00:00 GMT

? J��adore ��tre femme. Je suis fi��re d��aimer les robes et les math��matiques, la physique, l��informatique. ?

Mari Chaikovskaia est doctorante en informatique au LIMOS (Laboratoire d'informatique, de mod��lisation et d'optimisation des syst��mes). Elle le sait depuis toujours : la science n��a pas de genre, elle est la recherche d��une v��rit�� commune.

Depuis toute petite, Mari s'int��resse �� la fa?on dont les choses fonctionnent, �� la raison pour laquelle elles fonctionnent ainsi et pas autrement. Ses parents soutiennent son avidit�� de conna?tre le monde, sans lui imposer aucune contrainte. Pour elle, c��est une ��vidence : ? La science n'a pas de genre. Chaque humain a sa propre fa?on de penser, sa propre vision du monde. C'est gr?ce �� cela que nous pouvons progresser, gr?ce �� diff��rents points de vue et �� la recherche d'une v��rit�� commune. ? Mari est �� la recherche de l��harmonie : dans l��entrep?t, pour optimiser les processus de transport ; dans la danse, subtil ��quilibre entre les partenaires. ?

La jeune femme se souvient avoir fait de gros efforts au lyc��e pour r��ussir en math��matiques. Sa compr��hension de la physique en revanche, ��tait plus spontan��e.? ? Je sais depuis mon enfance que je veux cr��er ma propre entreprise. Je suis donc all��e �� la facult�� de physique pour d��velopper une pens��e structurelle, en ad��quation avec le monde de l��entreprenariat ?, raconte-t-elle. Apr��s avoir obtenu un magist��re de physique quantique, elle se tourne donc vers un domaine plus appliqu�� et int��gre un master en g��nie industriel.

Son stage de fin d��ann��e de master suscite chez elle un grand int��r��t pour le monde de la recherche op��rationnelle. Elle d��cide de faire une th��se sur l�� ? Optimisation d��une flotte de robots reconfigurables dans un entrep?t logistique. ?
Son monde �� elle, ce sont les entrep?ts, o�� d��une certaine mani��re, elle fait danser les robots ! De nombreuses t?ches y restent fastidieuses, comme le transport de charges d'un endroit �� un autre. Ses travaux cherchent �� optimiser ce processus �� l��aide de robots modulables, capables de s��associer ou se dissocier pour s'adapter �� la charge transport��e. La jeune chercheure effectue les formulations math��matiques qui d��terminent combien des robots il faut assembler et �� quel moment, de fa?on �� pouvoir transporter toutes les charges de la mani��re la plus avantageuse.

Dans un environnement technique, s��tonne-t-elle, il est parfois honteux d'��tre une femme ou d��afficher une f��minit�� st��r��otyp��e : aimer la couleur rose, se maquiller�� ? J��adore ��tre femme. Je suis fi��re d��aimer les robes et les math��matiques, la physique, l��informatique. Je ne veux pas choisir entre des cat��gories qui conditionnent les individus. Chacune de nous est libre de choisir. Il suffit de suivre ce qu��on aime vraiment et ne pas avoir peur de d��couvrir des directions inconnues. Le monde qui nous entoure est si vaste, si divers et merveilleux ! ?

XX Elles : S��verine Moune_老虎机游戏

Chloe.OLIVIER@uca.fr (Chloe OLIVIER) — Wed, 17 Apr 2024 22:00:00 GMT

? Le fait d��tre une femme n��a jamais ��t�� une barri��re pour poursuivre mon chemin universitaire et mon parcours professionnel. ?

S��verine Moune est physicienne-adjointe en volcanologie, au Laboratoire Magmas et Volcans (LMV, Observatoire de Physique du Globe de Clermont-Ferrand, Universit�� Clermont Auvergne). Scientifique globe-trotter, elle se passionne pour l��tude des gaz volcaniques.

S��verine se souvient comme si c��tait hier de ce voyage familial �� Yellowstone, aux ?tats-Unis, au cours duquel elle a rencontr�� sa passion : les Sciences de la Terre. Fascin��e par les geysers, enivr��e par l��odeur des gaz volcaniques, elle d��couvre des bassins aux milles couleurs et des jets d��eau brulants expuls��s dans les airs jusqu�� 90 m��tres de hauteur. Une v��ritable ��ruption int��rieure pour la jeune femme de 18 ans. C��est d��cid�� : elle explorera les volcans.

Rien ne pr��destinait pourtant cette Ari��geoise, grandie loin de toute universit��, �� une carri��re scientifique ! Apr��s une premi��re ann��e de physique et une licence en sciences de la terre �� Toulouse, l��tudiante d��cide de suivre son intuition volcanique. Elle quitte la ville rose pour Clermont-Ferrand, direction le Laboratoire Magmas et volcans (LMV). L��, elle s��int��resse au processus de d��gazage volcanique, sujet de sa th��se. Ses objets d��tude ? Deux volcans actifs bien diff��rents : l��un explosif en Islande, le volcan Hekla, l��autre au d��gazage passif continu, le volcan Masaya au Nicaragua. Puis elle poursuit ses explorations �� Hanovre en Allemagne, �� l��Institut de Min��ralogie, avant d��int��grer d��finitivement le LMV.

Am��rique Centrale, Am��rique Latine, Canada, Islande, Petites Antilles, R��union, Nouvelle Z��lande�� S��verine, aujourd��hui physicienne-adjointe en volcanologie, parcourt le monde pour pr��lever les gaz des volcans et ramener des ��chantillons au laboratoire. ?tudier ces gaz, du magma profond �� la surface, est crucial, car ils contr?lent le style et la force d��une ��ruption. Ils ont aussi un impact sur la chimie de l��atmosph��re, donc sur le climat et sur la sant�� des populations environnantes. En plus de cela, cette scientifique passionn��e a une mission d��observation et de suivi de l��activit�� des volcans fran?ais, notamment la Soufri��re de Guadeloupe. Elle analyse la composition des gaz volcaniques pour d��tecter de potentiels signes de r��activation ou d��ruption.

? J��ai l��impression d��avoir plusieurs m��tiers en un, c��est tr��s stimulant ! ? Physicienne en volcanologie, enseignante, directrice de l��Observatoire volcanologique et sismologique de Guadeloupe de 2018 �� 2021�� Et m��me ��ditrice ! Cette ann��e, S��verine co-��dite en effet une ��dition sp��ciale dans un journal de renomm�� internationale, ? Women in Volcanology ?, pour montrer tout ce que les femmes apportent �� la science.

? Parcourir le monde et ��tre scientifique quand on est m��re de deux enfants est loin d��tre ��vident tous les jours, conc��de-t-elle. Mais je suis ravie de montrer que mon m��tier est compatible avec une vie de famille.? Le fait d��tre une femme n��a jamais ��t�� une barri��re pour poursuivre mon chemin universitaire et mon parcours professionnel. ?